Après avoir réussi à conquérir d’importantes communautés de fans sur les différents marchés américains, les clubs de Vieux Continent se prolongent aujourd’hui dans les problématiques d’engagement afin de proposer des contenus adaptés à des supporters vivant à plusieurs milliers de kilomètres. Samba Agency accompagne aujourd’hui de nombreux clubs européens – PSG, AS Monaco, Tottenham, SSC Napoli… – dans la construction d’une stratégie efficiente sur les marchés sud et nord-américains. Entretien avec Frédéric Fausser, fondateur de Samba Agency.
Pouvez-vous présenter les activités de Samba Agency ?
Samba Agency est une agence française spécialisée dans l’internationalisation des marques sportives à travers le digital. Nous accompagnons des clubs, des fédérations, des ligues dans le développement de leurs bases de fans internationales et leur monétisation. Aujourd’hui, nous possédons une forte expertise aux Etats-Unis et en Amérique Latine, et nous envisageons de nous développer cette année sur l’Asie.
Quels sont aujourd’hui les clubs qui collaborent avec vous ? Sur quel modèle économique fonctionnez-vous ? Chaque club dispose-t-il d’un Account Manager dédié ?
Nous travaillons notamment avec le PSG, Monaco, la Ligue 1, la FFF, le LOSC ou encore Roland Garros. En dehors de l’Hexagone, des belles marques comme la Bundesliga, Tottenham, Naples ou encore Wolfsburg. Le modèle est basé sur de la prestation de service : on fournit un Community Manager présent localement dans les pays ciblés, qui travaille avec un Account Manager ou un Chef de projet présent en Europe, pour faciliter les échanges. C’est justement cette connaissance et cette expérience des best practices du marché que nos clients recherchent, en plus de notre présence locale aux Etats-Unis, au Brésil ou en Amérique Latine.
Concrètement, comment fonctionne une collaboration type avec Samba Agency ?
Notre valeur ajoutée est notre réseau médias locaux et influenceurs. Nous avons également mis en place des partenariats digitaux entre clubs européens et clubs étrangers, comme le partenariat entre Monaco et Cruzeiro ou encore celui entre Wolfsburg et Los Lobos BUAP au Mexique. Mais aussi des partenariats avec des universités ou des startups sont possibles. Nous travaillons beaucoup sur l’expérience, en organisant par exemple des activations Money Can’t Buy pour les fans étrangers en collaboration avec des gros médias locaux et diffuseurs.
Aujourd’hui, la plupart des clubs de Ligue 1 ont plus de fans « internationaux » que « nationaux ». La croissance organique sur la France est désormais en baisse généralisée. C’est à l’international qu’il faut trouver de nouvelles opportunités. A titre d’exemple, beaucoup de nos clients ont désormais des communautés brésiliennes plus importantes que leur base française, le taux d’engagement étant également très fort.
Une collaboration avec Samba Agency permet-elle aux clubs d’attirer de nouveaux annonceurs sur les marchés latino-américains ?
C’est un processus qui nécessite de suivre des étapes spécifiques. Le premier objectif est de créer des communautés de fans locales et de les engager avec du contenu et des expériences de qualité. On ressent rapidement des résultats dans le domaine de l’e-commerce et l’utilisation des plateformes digitales (appli mobile, réseaux sociaux, sites …)
Ensuite nous accompagnons nos clients pour établir des partenariats gagnants-gagnants à l’international, avant de cibler des partenariats regionaux. Il est important de mettre en place une démarche structurée, pérenne, qui vise toujours à augmenter la visibilité de la marque et de ses partenaires. L’eSport est une activité qui tend à générer des revenus sur le long terme. La plupart des clubs possèdent déjà des sponsors internationaux, ce type d’initiative est très intéressante car elle permet de valoriser son partenaire en dehors de ses frontières et d’augmenter le périmètre des accords existants.
