Après deux projets vains de construction d’un nouveau stade, le club de Feyenoord semble sur la bonne voie pour enfin se doter d’un outil ultramoderne. Le club majeur de Rotterdam espère ainsi poursuivre sa croissance et rattraper, aussi bien sportivement qu’économiquement, ses rivaux de l’Ajax Amsterdam et du PSV Eindhoven.
Tout semble aller pour le mieux pour le Feyenoord Rotterdam : malgré son match nul à domicile contre l’Ajax le weekend dernier, le club est toujours leader d’Eredivisie avec une confortable avance de 5 points sur son adversaire après 10 journées. Récent tombeur du Manchester United de Paul Pogba en Ligue Europa, Feyenoord voit également son avenir à long terme se dessiner. Et ce de fort belle manière, puisque l’Office of Metropolitan Architecture (OMA), cabinet d’architecture sélectionné en mars dernier pour concevoir le nouveau stade, a dévoilé dernièrement de nouvelles images de synthèse du projet.
C’est donc une enceinte de 63 000 places qui viendra remplacer le stade De Kuip. Celle-ci doit prendre place sur les bords de la Nouvelle-Meuse. Les travaux sont prévus pour 2018, avec une date de livraison située quatre à cinq ans plus tard. Coût de l’opération : entre 400 et 500M€.
Bien que d’une taille déjà importante, le stade actuel a atteint ses limites en termes de capacité. En effet, les dernières saisons ont vu les fans se déplacer en masse et la fréquentation a donc fini par dépasser les 90% de moyenne. Ces affluences ne semblent même pas être en corrélation avec les résultats sportifs du club, les saisons hors podium en championnat n’ayant qu’un effet marginal sur le nombre de billets vendus.
Feyenoord Rotterdam : quel sera le montant des futurs revenus matchday du club ?
Ces bonnes affluences se retrouvent dans les comptes, puisque les revenus « jour de match » ont pu être multipliés par deux entre 2011 et 2015. En se chiffrant à un peu plus de 16M€ sur la saison dernière, ces revenus représentent plus d’un quart des recettes du club. C’est, derrière le sponsoring et ses 24M€, la deuxième source de revenus du club. On peut ainsi aisément imaginer qu’avec une offre VIP plus diversifiée et une jauge spectateurs augmentée de 20%, les revenus « jour de match » puissent dépasser à terme ceux du sponsoring.
Ces bons résultats financiers n’ont pas été gâchés par une masse salariale non-maitrisée : avec un résultat avant impôts clairement dans le vert sur les 5 dernières saisons, le club de Rotterdam s’est montré raisonnable et a réussi à dégager des profits année après année. Il ne semble donc pas être dans l’impératif de vendre des joueurs à chaque fin de saison pour équilibrer ses comptes. Idéal lorsque l’on souhaite se présenter sur le marché des transferts en position de force, et bénéficier d’offres revalorisées en ne cédant pas ses joueurs à la première occasion.
Une fréquentation de stade qui n’a pas grand-chose à envier aux grands clubs européens, des revenus en constante croissance, une nouvelle enceinte dans les cartons : le Feyenoord Rotterdam est sur la bonne voie pour retrouver la compétitivité économique et donc sportive qui lui a permis de soulever la Coupe de l’UEFA en 2002. Seul le montant limité des droits TV domestiques semble constituer un bémol à cette tendance.
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Source photo à la Une : Wikipedia.org (Vysotsky – CC BY-SA 3.0)
