En négociation depuis plusieurs mois, la Lega Serie A a annoncé cette semaine la signature d’un nouvel accord de naming pour les trois prochaines saisons.
Le football italien a pris pour habitude de se faire peur concernant les dossiers financiers majeurs au cours des derniers mois. Après un appel d’offres rocambolesque concernant la commercialisation des droits TV domestiques de Serie A pour la période 2018-21 – finalement vendus à Sky et Perform Group à quelques semaines du début de la compétition contre un chèque de 973 M€ par saison – c’est le dossier du naming du championnat qui commençait à traîner en longueur.
Alors que la compétition reprendra ses droits le 19 août prochain, la ligue italienne est enfin parvenue à boucler le dossier du naming. Hier, les dirigeants du football italien ont annoncé la signature d’un nouvel accord avec l’opérateur italien TIM, déjà propriétaire des droits lors des saisons passées.
Après moultes discussions, l’opérateur a accepté de prolonger l’aventure pour les trois prochaines saisons. En plus de l’accord bouclé avec TIM, la ligue italienne a également annoncé la vente des droits de naming de la Supercoppa et de la Coppa Italia à Frecciarossa, dénomination commerciale de la branche haut de gamme de Trenitalia.
Concernant ces derniers droits, ils ont été commercialisés seulement à destination du marché domestique. La ligue italienne se réserve alors le droit d’accoler un autre partenaire commercial pour le nom utilisé pour les deux compétitions à l’étranger. Une segmentation géographique qui a du sens, étant donné que la Supercoppa et la finale de la Coppa Italia sont désormais disputées hors d’Italie.
Un effet Ronaldo sur la commercialisation des accords de naming ?
Aucun montant n’a été révélé lors de la communication officielle. Néanmoins, selon la presse transalpine, TIM aurait accepté de débourser la somme de 15 M€ par saison pour poursuivre sa collaboration en Serie A. Soit un montant comparable aux investissements réalisés les saisons passées. Et le football professionnel italien percevra 5 M€ additionnels grâce au naming des autres compétitions.
Si l’arrivée de Cristiano Ronaldo n’a vraisemblablement pas permis d’obtenir une importante revalorisation étant donné l’état avancé des négociations ; la signature de la star portugaise à la Juventus a certainement accéléré la conclusion des dossiers.
D’autant que la Serie A bénéficie désormais de recettes de naming comparables à LaLiga. La ligue espagnole perçoit chaque saison une somme évaluée à 20 M€ de la part de son partenaire Santander, namer des championnats des deux premières divisions ibériques.
Dans ce domaine, le championnat italien conserve une grosse longueur d’avance sur la Ligue 1. Engagée avec Conforama, l’élite du football français perçoit une somme comprise entre 7 et 8 M€ par saison de la part de son partenaire. Un montant que la LFP souhaitera vraisemblablement revaloriser à l’issue de l’accord.
Enfin, la Premier League a décidé depuis deux saisons de se passer d’accord de sponsoring titre. Bénéficiant par le passé d’une rentrée financière de l’ordre de 40 M£ par saison de la part de Barclays, le Board du championnat anglais a fait le choix – lors du retrait de son partenaire – de cesser la commercialisation de ce type de droit pour revaloriser l’ensemble de ses accords de sponsoring. Un choix qui a également permis de libéraliser le sponsoring sur la manche gauche des tenues officielles du championnat. Une mesure fortement appréciée par les dirigeants des clubs anglais…
