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Existe-t-il une corrélation entre valeur d’effectif et classement sportif ?

Ce lundi, le CIES sortait sa lettre hebdomadaire sur le top cinq des championnats européens. Celle-ci revenait sur la corrélation entre l’argent investi lors du mercato et les prévisions de classement final du CIES faites il y a un mois. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’argent ne fait pas tout …

Début septembre, le Centre International d’Etude du Sport effectuait des prévisions sur le classement final des équipes des cinq grands championnats européens. Le Centre, basé à Neuchâtel, classait les équipes en fonction de leurs dépenses de transferts lors du mercato (toutes périodes confondues). Sans surprise, les gros clubs de chaque championnat devaient survoler leur compétition.

Ainsi, le Bayern Munich, Manchester City, le Real Madrid, le PSG et la Juventus étaient largement devant leurs adversaires. Au deuxième rang, de solides poursuivants devaient tirer leur épingle du jeu (Man. United, Barcelone, Wolfsburg, Monaco et l’Inter Milan). Derrière ces favoris pour les premiers rôles, viennent les clubs aux budgets moyens puis ceux ayant des budgets limités.

Après plus d’un mois de compétition et près de 10 matchs dans chaque championnat, un premier bilan peut être fait. En Allemagne, pas de surprise en tête où le Bayern affiche une forme extraordinaire. Guardiola entame sa troisième saison, et l’effectif est stable depuis l’arrivée du Catalan en Bavière. Mais les « petits » font bien mieux que prévu. En effet Ingolstadt se classe 6ème actuellement, alors que le CIES avait estimé une 17ème place finale. À l’inverse Wolfsburg a du mal en se début de championnat tout comme Hanovre ou Stuttgart.

En Angleterre, les deux clubs mancuniens assument leur rang en ce début de saison. Les surprises se nomment Leicester et Crystal Palace. Le club de Yohan Cabaye gagne notamment 9 places sur les prévisions du CIES. Ce n’est pas le cas de Chelsea, les Blues sont actuellement 16èmes et devront cravacher s’ils veulent atteindre la 3ème place, correspondant à la valeur de leur effectif.

Dans les pays latins, les clubs aux petits budgets sont pour le moment en verve (Eibar, Angers, Chievo). Et les gros ont du mal à assumer leur statut (OM, Valence, Juventus). Plusieurs explications peuvent être mises en avant pour expliquer ces différents écarts.

Les gros clubs, comme nous l’avons vu, ont souvent un effectif plus âgé que leurs concurrents. Parfois les coachs continuent de faire confiance à des joueurs emblématiques qui ne sont plus forcément au niveau. C’est le cas de Terry à Chelsea par exemple. Dans d’autres cas, des jeunes joueurs, achetés à prix d’or ne donnent pour le moment pas la pleine mesure de leur talent. On peut citer Romagnoli au Milan, la baisse de régime de Pogba à la Juventus ou encore Rémi Cabella à l’OM.

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La méforme de Pogba explique, en partie, le début de saison difficile de la Juventus

Enfin il convient de mettre en perspective cet article avec la période de la saison. En effet, si un peu moins de 10 journées ont été disputées, cela ne représente même pas un tiers de la saison. Les promus sont encore dans l’euphorie de leur accession en première division (Angers est un très bon exemple). Mais la saison est encore longue et la hiérarchie peut être chamboulée d’ici la fin de l’exercice. L’année passée, Paderborn jouait les premiers rôles en Bundesliga à la même époque. Ils ont malheureusement été relégués en fin de saison …

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