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La Ligue des Nations, une compétition lucrative pour les sélections ?

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Marco Iacobucci EPP / Shutterstock.com

La Ligue des Nations, nouvelle compétition européenne qui aura pour mission de remplacer les matchs amicaux, verra sa première édition débuter en septembre prochain. Parfois critiquée pour sa complexité d’organisation, cette compétition pourrait cependant renflouer les comptes des fédérations européennes. En effet, l’UEFA a dévoilé le montant des dotations qui seront distribuées. Par Guillaume Monteiro.

Quatre divisions qui regroupent cinquante-cinq pays, répartis selon leur coefficient UEFA, et qui se disputeront un trophée dans un système de montées et descentes. Au premier coup d’œil, le fonctionnement de cette Ligue des Nations parait tout à fait basique. Basique, oui, mais pas forcément si simple que cela.

Tout d’abord, il faut prendre en compte le fait que ces divisions seront elles-mêmes divisées en quatre groupes de trois équipes (sauf la dernière division, qui comptera quatre équipes par groupe), qui dépendront là d’un tirage au sort. Ainsi, on a appris en octobre dernier que la France devra se frotter à l’Allemagne et aux Pays-Bas. Une fois cette première phase effectuée, les quatre premiers de la première division se qualifient pour les demi-finales de l’épreuve. Quant aux autres divisions, chaque vainqueur de groupe sera « promu » et chaque dernier de groupe sera « rétrogradé » pour l’édition suivante.

Des dotations qui font la part belle aux sélections majeures ?

Le prize money sur l’ensemble de la compétition dévoilé il y a quelques jours par l’UEFA est de 76,25 M€. Tout d’abord, une prime dite de solidarité sera reversée à chaque nation participante, mais elle variera selon les divisions. Les équipes présentes dans la première division toucheront 1,5 M€ ; celles dans la deuxième division 1 M€ ; celles dans la troisième division 750 000 € ; et enfin celles de la quatrième division 500 000 €.

La deuxième partie des dotations concernera uniquement les performances de chaque équipe. Chaque vainqueur de groupe touchera une prime supplémentaire, d’un montant égal à sa prime de solidarité. Ensuite, d’autres bonus seront attribués aux sélections de division A qui parviennent à atteindre la phase finale. Le vainqueur empochera 4,5 M€ ; le finaliste 3,5 M€ ; l’équipe terminant à la troisième place 2,5 M€ ; et celle qui échouera au pied du podium 1,5 M€.

Ce système créera des disparités assez importantes en termes de gains potentiels pour les sélections. Ainsi une équipe de Division A pourra empocher au maximum 7,5 M€, dans le cas où elle termine en tête de son groupe puis remporte la compétition, et sera assurée de repartir avec un minimum de 1,5 M€. Tandis qu’une équipe de Division 4 ne pourra espérer mieux que 1 M€.

Soit un rapport potentiel de 7,5 entre le meilleur et les moins bons, un chiffre qui peut paraitre très élevé si l’on compare avec la distribution des gains réalisée lors du dernier Euro. Le gain total en cas d’un parcours sans-faute était de 27 M€, et la prime de participation, que l’on pourrait ici comparer à la prime de solidarité, était de 8 M€. Soit un rapport d’environ 3,5, déjà beaucoup plus raisonnable…

Si cette compétition peut représenter une source de revenus non négligeable pour les fédérations, elle reste à des années lumières des primes générées durant une Coupe du Monde. Preuve en est avec la prochaine édition en Russie, où le prize money sera de 344 M€, dont environ 30 M€ pour le vainqueur…

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