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« Il y a déjà des bâtiments sportifs certifiés pour leur management responsable, comme l’Orange Vélodrome »

interview xavier parenteau orange velodrome
olrat - Shutterstock.com

Naturellement, les clubs de football ont tendance à orienter davantage leur politique RSE vers des actions sociales ou sociétales. Néanmoins, de plus en plus de clubs accordent une importance accrue aux problématiques liées à la préservation de l’environnement. D’autant que les actions menées dans ce domaine peuvent également s’avérer vertueuses sur le plan budgétaire. Pour évoquer la place des problématiques écologiques dans la politique RSE des clubs sportifs, Ecofoot.fr s’est entretenu avec Xavier Parenteau, Directeur Associé chez Herry Conseil, agence spécialisée dans le management responsable des événements sportifs.

De nombreux clubs de Ligue 1 ont intensifié leur travail en matière de RSE au cours des derniers mois, notamment en mettant en place des structures dédiées – associations, fonds de dotation ou fondations – pour coordonner au mieux leurs actions. Néanmoins, parmi les thématiques travaillées, la préservation de l’environnement semble être « l’angle mort » des politiques RSE mises en place par les clubs professionnels. Partagez-vous un tel constat ?

L’environnement est l’écueil dans lequel tout le monde plonge naturellement quand on parle de RSE ou de Développement Durable. Parce qu’il est au départ le plus évident à percevoir en termes d’enjeux. L’écologie est devenue un thème majeur de société.

Ce n’est donc pas un angle mort mais il est vrai que les clubs orientent plutôt leurs actions vers des causes sociales et sociétales. Ceci s’explique notamment par l’ADN naturel du football, sport au langage universel, pratiqué dans le monde entier. Le football est aussi un véritable outil diplomatique, notamment dans le cadre de l’organisation de ses compétitions. A l’échelle locale aussi, le club représente une composante incontournable de la société civile et politique.

Sur le plan écologique, le réchauffement climatique, la précarité énergétique, le développement des énergies renouvelables et des mobilités douces, la diminution et le recyclage des déchets, les liens entre santé et environnement, la perte de biodiversité, la pollution de l’eau et des océans, la demande grandissante d’alimentation biologique et locale, l’essor du végétarisme, la mauvaise qualité de l’air extérieure et intérieure peuvent paraître éloignés des activités du football. Pourtant la prise en compte, à des degrés divers, de certaines de ces questions s’avère désormais également nécessaire pour les acteurs du football, concernant notamment leurs équipements en propre (centre d’entraînement, siège…) ou d’accueil (stade selon les cas).

Les enjeux environnementaux sont particulièrement importants lors des jours de match. Au-delà de la question majeure climatique, une politique « verte » d’exploitation de stade permet-elle de réaliser de substantielles économies ? Les différentes parties prenantes liées à l’exploitation des stades sont-elles conscientes des enjeux écologiques et économiques ? 

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